Connaître et comprendre le milieu


La végétation des bords de berges : la ripisylve : C'est quoi?

La ripisylve correspond à l'ensemble des arbres, arbustes, buissons et végétation herbacées qui se développent à proximité immédiate des cours d'eau. 

Quels sont les rôles de la ripisylve ?

La ripisylve joue un rôle essentiel dans l’équilibre naturel de la rivière, elle assure différentes fonctions telles que notamment :

- la protection des berges contre l'érosion et filtration des polluants grâce aux systèmes racines des arbres et arbustes,

- l'ombrage aux cours d'eau qui permet de limiter l'augmentation de la température de l'eau en été ,

- une zone de grande diversité d'espèces animales et végétales (lieu de ressource de nourriture, de reproduction et de refuge),

- la diminution de la vitesse du courant lors d'une montée des eaux.


Le cours d'eau, un milieu vivant

Un cours d'eau est un écosystème aquatique, formé d'un milieu physique comprenant le lit, les berges, l'eau et ses peuplements animal et végétal.

Les relations existantes entre ces éléments caractérisent cet écosystème et révèlent sa dynamique et sa diversité.

 

Le cours d'eau est un milieu en perpétuel mouvement, il évolue en fonction des crues et des périodes d'étiages. Il se transforme sous l'influence de la vitesse de l'écoulement : 

   - vitesse suffisamment importante : érosion,

   - vitesse moyenne : transport d'alluvions,

   - vitesse plus faible : le dépôt de matériaux.

 

Le cours d'eau est aussi un milieu de vie et abrite des espèces végétales et animales qui interagissent entre elles de façon variée . En effet, ces espèces ont besoin de l'énergie et des aliments fournis par le milieu (eau, sol, air). La composition de ces populations dépend donc étroitement des conditions de vie qui leur sont offertes : de la température, du courant, de l'oxygénation de l'eau, du relief et de la végétation.

 

Ainsi les relations entre le milieu et les espèces qui le composent forment l'équilibre et l'évolution des cours d'eau. Toute action peut avoir des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème et doit être préalablement réfléchie.  



Les zones humides

Une zone humide : c'est quoi ?

Le code de l'environnement définit les zones humides comme : "des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire". (Art. L.211-1)

Une zone humide est un site où l’eau est le facteur principal de contrôle du milieu, conditionnant la présence d'espèces animales et végétales.


Zone humide

Quels sont leurs intérêts ?

Les zones humides peuvent correspondre à différents type d'habitats comme les milieux riverains des cours d'eau (annexes hydrauliques), les tourbières, les landes, les prairies et forêts humides, les boisements alluviaux, les mares...  

Ces milieux sont des éponges naturelles qui ont de multiples intérêts :

- stockage de l’eau lors d'épisode pluvieux et atténuation de l'impact des crues,

- restitution de l'eau en période de sécheresse et aide au maintien du débit des cours d'eau l'été

- habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales (zone de refuge, lieu de reproduction, ressource de nourriture)

- rôle épurateur de l'eau par filtration des polluants.


Carte des ZH de l'UHR Tarn-Sorgues-Dourdou-Rance, à venir

Faune et Flore du bassin versant


Le territoire de l'UHR Tarn-Dourdou-Rance, au carrefour d'influences climatiques océanique, méditerranéenne et semi-montagnarde, possède une diversité paysagère et géologique très importante, en faisant un bassin d'une très grande hétérogénéité, riche en milieux naturels abritant une biodiversité conséquente.

écrevisse
Prolifération de l'écrevisse signal
Castor sur le Dourdou (piège photo 2017)
Castor sur le Dourdou (piège photo 2017)

La faune : espèces locales et espèces exotiques

Le territoire abrite de nombreuses espèces locales comme la truite fario, le goujon, le vairon, le chevesne, le barbeau, le castor d'Europe, la loutre, la grenouille verte, la rainette méridionale ou la salamandre, des espèces d'odonates (famille des libelles, agrions) peu fréquentes tel le Sympetrum du Piémont. Il abrite également des espèces dites "exotiques", introduites volontairement ou accidentellement, comme l’écrevisse signal (américaine), le vison d'Amérique ou le ragondin, qui peuvent causer des dommages aux espèces autochtones et/ou à leurs habitats naturels.

 

Le bassin est également un secteur de pêche connu et recherché par les amateurs, du fait de la diversité de ses rivières. Les cours d'eau sont classés en deux catégories piscicoles, basé sur le groupe de poissons qui y domine. Un cours d'eau est déclaré de première catégorie lorsque le groupe dominant est constitué de salmonidés* (rivières à truites) et de deuxième catégorie lorsque le groupe dominant est constitué de cyprinidés* (poissons blancs).

 

Le Rance est classé en première catégorie piscicole de sa source jusqu’au village de Saint-Sernin. Il est ensuite classé en deuxième catégorie piscicole, de Saint-Sernin jusqu’à sa confluence avec le Tarn.

 

Le Dourdou de Camarès est classé en première catégorie piscicole de sa source au pont de la Boriette (commune de Camarès). Il passe ensuite en 2ème catégorie jusqu’à sa confluence avec le Tarn.

 

La Sorgues est classée en première catégorie piscicole de sa source à la confluence avec le ruisseau de Vailhauzy (commune de Saint-Affrique). Elle passe ensuite en 2ème catégorie jusqu’à sa confluence avec le Dourdou.

 

Le Tarn, lui est classé en deuxième catégorie piscicole. Il présente une variété unique de plans d'eau, du fait de la présence des barrages (retenue de Pinet, retenue du Truel, retenue de la Jourdanie , retenue de Lacroux) , abritant des populations de sandres, perches, carpes, brochet, ablettes, gardons, etc. L’ensemble de ses affluents (Gos, Alrance, Lavandou, Vernobre, etc.) sont classés en 1ère catégorie piscicole.

Inventaire de la faune du bassin à venir

* salmonidés : famille de poissons caractérisés par une dorsale postérieure adipeuse, tels que le saumon, la truite, l'omble chevalier, le corégone et l'ombre

* cyprinidés : famille de poissons des eaux douces, souvent appelés « poissons blancs », portant des barbillons à la mâchoire supérieure et des dents sur le pharynx


Peupliers noirs
Peupliers noirs

La flore : végétation rivulaire du bassin

 

La végétation rivulaire (ripisylve) du territoire est très  majoritairement constituée d’essences locales :  saules, aulnes, frênes, peupliers noirs (photo ci-contre), peupliers hybrides, érables champêtres, sureaux, cornouillers, fusains d’Europe, aubépine,  prunellier, buis, etc.

En moindre proportion, les bords de berges sont également occupés par le chêne pubescent, le noyer, le merisier, le hêtre, le châtaignier, le marronnier, etc.

 

 

Les plantes invasives telles que la Renouée du Japon, le Buddleia, l’Impatiente glanduleuse, le Raisin d'Amérique ou le bambou sont également présentes sur notre territoire. Envahissant entièrement le lieu où elles se trouvent, elles empêchent le développement d’autres espèces compte tenu de leur vitesse de prolifération. Ces plantes ont un système racinaire peu développé offrant une mauvaise tenue des terrains en cas de crue. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : Les plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées

Inventaire de la flore du bassin à venir